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Trois projets WELBIO au Biopark

June 26th 2018

Fin 2017, WELBIO annonçait les résultats de son 4e appel à projets : les chercheurs de l’ULB ont décroché 6 des 14 projets et la moitié sera portée par des chercheurs du Biopark !

WELBIO a pour mission de soutenir la recherche fondamentale stratégique et de valoriser les découvertes des équipes de recherche vers des applications industrielles, dans tous les champs de la biotechnologie. Fin 2017, WELBIO annonçait les résultats de son 4e appel à projets : les chercheurs de l’ULB ont décroché 6 des 14 projets, soit 43% des financements WELBIO octroyés aux universités. Parmi ceux-ci, 3 projets sont portés par des chercheurs du Biopark !

Contourner la barrière hémato-encéphalique

Titulaire d’une bourse "Starting", Benoît Vanhollebeke (Laboratoire de Signalisation neurovasculaire* ) va tenter de décrypter les mécanismes de régulation de la barrière hémato-encéphalique (BEH). Cette barrière empêche les éléments nocifs du sang d’accéder au cerveau : un mécanisme essentiel vis-à-vis des pathogènes, mais qui s’applique également aux médicaments. Trouver un mécanisme pour contourner ou perturber la BHE serait donc grandement intéressant pour traiter des maladies neurologiques telles que les cancers cérébraux, la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson ou encore la sclérose en plaques.

Persistance des bactéries : un problème de santé publique

Abel Garcia-Pino (Laboratoire de Microbiologie Cellulaire et Moléculaire) décroche également une bourse "Starting". Le chercheur étudie le mécanisme de la persistance bactérienne : face à un stress, comme la présence d’un antibiotique par exemple, certaines bactéries entrent dans un état de dormance. Cet état leur permet de survivre et de coloniser à nouveau le milieu une fois le stress passé. La persistance bactérienne est donc un facteur important de tolérance aux antibiotiques et une menace importante pour la santé publique. Pour ce projet, Abel Garcia-Pino et ses collègues vont se pencher sur la molécule ‘alarme’ ppGpp et les mécanismes de réponse aux stress, engageant les cellules bactériennes vers la persistance.

L’ammonium : un rôle dans la prolifération cellulaire ?

Anna Maria Marini (Laboratoire de Biologie du Transport membranaire) est lauréate d’une bourse "Advanced". Elle étudie le rôle de l'ammonium chez différents organismes : des mécanismes sophistiqués se sont développés au cours de l'évolution afin d’à la fois acquérir cette source d’azote de manière efficace, mais aussi d’éviter une accumulation néfaste de ce composé toxique.

Ces mécanismes comprennent les protéines Mep-Amt-Rh : apparentées aux antigènes du groupe sanguin Rhésus, elles facilitent le transport spécifique d’ammonium au travers des membranes cellulaires. Ce projet WELBIO s’intéresse au rôle de la perméabilité des cellules à l’ammonium dans la prolifération cellulaire. Les chercheurs pensent en effet que le contrôle de l’activité de certaines protéines Rh permettrait de corriger des processus biologiques défectueux liés au métabolisme de l’ammonium, à la régulation du pH du sang ou encore à la communication entre cellules.

* Le laboratoire est membre du Département de Biologie Moléculaire de l’IBMM, de même que les deux autres unités de recherche citées dans cet article