November 27th 2019
L’objectif principal d’un vaccin contre le cytomégalovirus (CMV) est d’empêcher la transmission du virus de la mère à son fœtus. Encore faut-il savoir quel type d’anticorps induire par la vaccination… C’est l’objectif d’un consortium international de chercheurs, coordonné par l’IMI.
Le cytomégalovirus (CMV) appartient à la famille des virus de l’herpès. Si une infection par le CMV est, en général, bénigne pour la mère (1), ses complications chez le fœtus et l’enfant peuvent être redoutables : surdité (2), retard psychomoteur, etc. Mettre au point un vaccin est donc un enjeu majeur de santé publique. Une gageüre : voilà plus d’un demi-siècle que les chercheurs s’y emploient. Avec des succès limités jusqu’à présent…
Le double défi d’un vaccin
Pourquoi est-il si compliqué de mettre au point une vaccination qui protègerait les femmes et les fœtus contre le CMV ? Pour le Pr Arnaud Marchant, directeur de l’IMI et coordinateur du projet CYMAF, ce vaccin pose un double défi :
Miser sur la qualité des anticorps
Pendant longtemps, nous n’avons mesuré que la quantité des anticorps induits par une infection ou une vaccination. Mais depuis quelques années, une nouvelle approche, appelée sérologie des systèmes, permet d’évaluer la qualité des anticorps de manière très approfondie. Une révolution ! « Grâce à la combinaison de plusieurs techniques, nous pouvons caractériser la structure et les propriétés fonctionnelles de chaque anticorps », poursuit le Pr Marchant. « De plus, la bioinformatique nous permet de traiter cette masse de données et d’en extraire les informations pertinentes. »
Le programme de recherche CYMAF
CYMAF est un projet de recherche européen, coordonné par l’IMI de l’ULB. Il rassemble 6 partenaires académiques (italien, israéliens et américains). Leurs différentes expertises ont permis d’avancer sur 3 fronts :
« D’une durée de 3 ans, ce programme se termine l’année prochaine. Nos résultats nous permettent aujourd’hui d’établir un partenariat avec des firmes pharmaceutiques et ainsi de contribuer directement à la mise au point un vaccin efficace chez toutes les femmes. »
Notes :
Auteur : Candice Leblanc