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« Mon travail ? Accompagner le chercheur tout au long de son projet de recherche »

May 24th 2018

Jean-Marc Brulet est l’un des conseillers scientifiques du Technology Transfer Office (TTO) de l’ULB. Sa spécialité : la propriété intellectuelle et les brevets. Son secteur : les sciences de la vie.

Un conseiller scientifique a 2 missions principales. « Dans un premier temps, j’aide les chercheurs à monter et lancer leur projet de recherche, notamment en les informant des différents financements possibles et en les aidant dans la constitution et la défense de leur dossier de candidature », explique Jean-Marc Brulet. « Dans un second temps, je suis ledit projet afin de repérer les résultats brevetables (nouvelles molécules, techniques, technologies, etc.) et de les protéger. »

Comment obtenir un brevet ?

Afin de pouvoir transférer une invention vers une entreprise qui l’exploitera, il faut la protéger. « Le brevet est le droit d’interdire à d’autres d’utiliser l’invention sans votre accord. Pour obtenir ce monopole, vous devez démontrer aux organismes qui délivrent les brevets (1) que votre invention est nouvelle et inventive. C’est-à-dire qu’elle dépasse ce qui est déjà disponible dans le domaine. »
Cette procédure prend du temps. Elle implique plusieurs échanges avec les organismes concernés. Jean-Marc Brulet aide les chercheurs à répondre aux courriers officiels, aux questions et critiques que ces organismes leur adressent. Objectif : convaincre les examinateurs de délivrer le(s) brevet(s).

Un trio de choc

Le conseiller scientifique travaille avec un « business developer » et un juriste. Obtenir un brevet pour la même invention en Europe, aux États-Unis et au Japon – les 3 principaux marchés – implique un investissement personnel conséquent de la part des inventeurs mais aussi un engagement financier de l’université et du laboratoire. Le jeu doit en valoir la chandelle ! Le « business developer » étudie donc le potentiel de la technologie… et la meilleure façon de la mettre en œuvre. « L’université n’a pas vocation à exploiter elle-même ces technologies, rappelle Jean-Marc Brulet. « Pour commercialiser une invention, soit vous la licenciez à une entreprise existante, soit vous créez une entreprise spin-off (2). Dans tous les cas, le juriste se charge de contractualiser le projet avec les différents intervenants : chercheurs, entreprises, investisseurs, universités, etc. »

L’université au service de la société

Jean-Marc Brulet est conseiller scientifique au TTO depuis dix ans. Docteur en biologie, il a notamment travaillé sur un vaccin contre le papillomavirus humain. « (Mal)heureusement, j’ai développé une allergie aux souris ! » Au même moment, le Biopark cherche un scientifique qui pourrait se spécialiser en propriété intellectuelle. Jean-Marc Brulet colle au profil et se lance dans l’aventure. « Mon travail est d’autant plus agréable que je vois essentiellement passer les recherches qui ont abouti à des résultats exploitables. De plus, la valorisation des découvertes scientifiques s’inscrit dans une mission importante et qui me tient à cœur : rendre service à la société. »

Notes :
(1) Les organismes qui délivrent des brevets (Office européen des brevets, US Patent and Trademark Office, etc.) offrent une protection sur le territoire qu’ils couvrent.
(2) Se dit d’une société indépendante créée à partir d'une activité existant préalablement au sein d’une université.